:: UNE HISTOIRE DES CORNEMUSES ET DE LA VEUZE ::

"Préhistoire"

La cornemuse est présente dès l'antiquité. Avant notre ère, les romains l'utilisaient et la nomment "Tibia Urticularis".
Il faut attendre la fin du XIIème siècle au moins pour que cet instrument soit présent dans l'iconographie. Le Moyen-Age nous a laissé une quantité impressionnante de miniatures, d'enluminures, de tapisseries, de sculptures... où la cornemuse trouve une place importante.

En ce qui concerne l'organologie de la cornemuse, l'iconographie du début du XVIème siècle nous montre des instruments somme toute assez standards et encore dénués de toute adaptation régionale ou ethnique.
Cependant, l'étude rigoureuse des documents anciens fait apparaître plusieurs modèles d'instruments différents : les hautbois plus ou moins longs, munis ou non d'un pavillon. Ceci implique l'existence de tonalités et de sonorités déjà très différentes.

                                                                         L'âge d'or

A la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème, la maîtrise de la facture des instruments à vent est à un des points culminants de son évolution. Les familles d'instruments éclatent en une divesité étonnante, tant sur le plan des registres (graves, aigus) que sur le plan des sonorités. La facture des cornemuses n'échappe pas à ce mouvement inventif et créatif.
Marin Maresnne et Prétorius nous offrent dans leurs ouvrages une palette étonnament variée d'instruments et déjà plusieurs modè,les sont ainsi répertoriés avec précision.

De cette évolution résultera une famille d'instruments très diversifiée. En effet, les recherches menées à ce jour font état d'une soixantaine de cornemuses très différentes allant des "archaïques" Mesoued tunisiennes faites de roseaux et de cornes aux cornemuses plus "nobles" telle la Musette de cour baroque en ivoire et argent.

Et la Veuze ?

Nous avons la connaissance d'une ou plusieurs variantes de cornemuses dans l'Ouest de la France sous l'Ancien Régime. Leurs représentations évoquent la veuze, jouée jusque dans les années 30. Après la 2ème moitié du 18ème deux pratiques se distinguent en Bretagne et nord Vendée : une en duo en Basse Bretagne (Biniou/Bombarde), une soliste pour le reste (la Veuze).
Cette dernière disparaît de l'Ille-et-Vilaine dès la Révolution. Au tournant du 19ème, son aire de jeu englobe une zone large de 100 km environ allant de la Vilaine à St-Gilles-Croix-de-Vie. C'est avec l'apparition de danses en couple dans les années 20 que disparaît la pratique traditionnelle de la veuze.